Le Portugal ne dispose pas des instruments qui permettent une analyse approfondie des migrations internes en dépit de leur importance dans la dynamique de la population. En effet, l'évolution de la population portugaise a été poussé et conditionné par ce type de mobilité, en particulier en ce qui concerne la concentration urbaine ou littoralisation, ce que a encore aujourd'hui, des répercussions sur ses caractéristiques et la dynamique régionale.

Étant donné l'absence d'information disponible, l'analyse des migrations internes correspond à une analyse indirecte, développée sur la base de données obtenue à partir de la question du recensement sur le changement de logement qui aurai eu lieu deux ans ou cinq ans avant le moment du recensement et disponible au niveau des 308 municipalités. Cette recherche a utilisé les données des migrants selon les groupes d'âge, les niveaux d'éducation et la situation professionnelle au niveau de la municipalité, au moment du recensement, étant donné l'intérêt de la caractérisation des résidents qui ont subi cette mobilité.

En considérant les deux recensements (2001 et 2011) on a constaté que plus de 6% du nombre total des résidents dans les municipalités a migré, au moins une fois, par rapport à une date antérieure dans chaque recensement. Au même temps plus de 2% des résidents, qui se sont également déplacés, avait résidé à l'étranger. Ces chiffres sont à la taille du pays, particulièrement importants pour l'expression et l'impact régional qui entraînent. Au niveau local, cette variation est très expressive, comme d'ailleurs il est perceptible dans les cartogrammes, et elle reflète des dynamiques très différentes qui sous-tendent les changements dans le tissu socio-économique.

Quoique les impacts des migrations puissent avoir des significations très différentes, comprendre les caractéristiques de ceux qui se déplacent aide à concevoir pourquoi ils se déplacent et nous permet d'aller plus loin dans la connaissance d'une réalité fluide et sur laquelle peu de travail a été fait au Portugal.

Dans une première approche, on peut noter que en 2001, relativement à la résidence en 1995, ceux qui se sont déplacés dans le territoire national avaient plus de qualifications que la moyenne de la population portugaise dans le même groupe d'âge et se sont montrés, aussi, plus proactifs. Parmi ceux qui sont venus de l'étranger on peut distingué deux groupes: un composé de personnes avec des niveaux d'enseignement supérieures, par rapport à la moyenne nationale, et un autre, plus significatif, comprenant des personnes ayant des niveaux d'éducation inférieurs à la moyenne nationale. C'est aussi parmi ceux qui ont changé de résidence, dans le pays, qui se trouve les pourcentages plus élevés de personnes qui exercent une activité économique. Soit parmi les migrants internes, soit parmi ceux qui sont venus de l'étranger, les chômeurs constituent une catégorie avec beaucoup moins d'importance, bien que méritant une analyse plus détaillée. Les inactifs sont plus expressifs parmi ceux qui sont venus de l'étranger, en particulier dans les groupes d'âge entre 25-39 ans et 40-64 ans.

La recherche en cours, prétend approfondir la connaissance des effets de la migration et de la mobilité dans la dynamique démographique régional et national de 2001 à 2011 au niveau des structures de la population, en particulier sur son impact sur les territoires qui peuvent être caractérisés comme d'exclusion, c'est a dire, ceux qui souffrent le plus de pertes de population. On veut également comprendre la réaction que la mobilité comporte en tant que réponse d'évaluation des contextes sociaux, ce qui a gagné un intérêt accru dans le contexte de crise socio-économique profonde et augmentation de l'émigration.